Vérisme

Recherches

Introduction

Notre mission est de préserver la civilisation lors d’un probable effondrement de l’économie mondialisée provoqué par la crise écologique, et de le faire sous une forme qui la rendra plus durable, ce qui implique des transformations profondes. Pour se faire, il nous a d’abord fallu identifier les principaux piliers sur lesquels se sont reposées toutes les civilisations afin de pouvoir les approfondir lors de recherches correspondantes.

9 piliers de la civilisation

Éducation

Les éléments de cette catégorie touchent aux aspirations les plus hautes de l’humanité, celles qui la distinguent du reste des animaux : la connaissance et la transcendance. De plus, c’est le manque de ces éléments à l’époque moderne, négligés au profit de la croissance économique, qui ont provoqué la crise actuelle. Il s’agit donc d’un domaine dont la préservation, loin d’être secondaire comme on pourrait le croire, est en réalité tout à fait essentielle.

1. Spiritualité

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La spiritualité est la forme la plus haute de connaissance, elle est celle qui nous permet de dépasser notre environnement sensoriel immédiat pour nous concentrer sur l’éternité et l’immatériel, sur ce qu’il y a de plus fondamental. De plus, elle soulage les autres domaines, comme la politique, en leur apportant les fondations théoriques sans lesquelles ils baigneraient dans le relativisme et l’arbitraire, comme c’est le cas aujourd’hui. Elle est donc à la fois le commencement et la fin de la société humaine, son socle indispensable et son objectif indépassable. Son importance est particulièrement aigüe aujourd’hui car elle est la seule porte de sortie possible à la crise matérialiste et à ses effets dévastateurs dans tous les domaines, notamment l’environnement.

2. Connaissances

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L’humanité actuelle est un nain se tenant sur les épaules de géants. Voilà des siècles que chaque génération ajoute sa pierre à l’édifice des connaissances humaines, qui est désormais colossal. Lors d’effondrements, comme celui de l’âge de bronze ou encore la chute de l’Empire romain classique, des masses considérables de connaissances sont perdues et le travail est alors à recommencer. Il est donc impératif d’en conserver autant que possible, de mettre en place une sorte de nouvelle bibliothèque d’Alexandrie — qu’il faudra prendre bien soin de conserver —, afin que ne soient pas perdus tous les efforts de nos ancêtres. Cela permettra de faciliter la transition entre le monde d’avant et le monde d’après.

3. Culture

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La culture est le prolongement des savoirs puisqu’elle est la façon dont ils sont communiqués au grand public. Les beaux arts ont un pouvoir immense qui découle de leur fonction éducative implicite. Ils forment la base commune sur laquelle se construit un imaginaire collectif et le système de valeurs qui l’accompagne toujours. Ils ne peuvent pas être laissés à l’arbitraire des artistes mais doivent s’inscrire dans un projet plus large de développement civilisationnel.

Politique

Les éléments de cette catégorie visent à promouvoir une sorte de sérénité par l’élimination des sources de mauvais sentiments, principalement la peur et le stress qui sont provoqués par l’instabilité, l’insécurité, la guerre, etc. Le rôle de la politique est simplement d’assurer à tout le monde une certaine stabilité, une protection contre les divers risques, en protégeant le peuple contre ses ennemis extérieurs par une politique de défense et contre le chaos intérieur par le maintien de l’état de droit.

4. Gouvernance

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L’art du gouvernement a toujours revêti une importance capitale pour les peuples. Le souverain doit nommer des ministres, s’occuper de la diplomatie et de l’économie, combattre la corruption, faire respecter le droit, prévenir les catastrophes naturelles comme celles d’origine humaine, etc. De nombreux ouvrages ont été dédiés à ces questions difficiles, ainsi qu’à l’éduction du souverain et les avantages et inconvénients des différentes formes de gouvernement. La bonne gouvernance ne va pas de soi, elle se repose sur une expérience humaine vieille de plusieurs millénaires, que nous devons préserver et transmettre.

5. Droit

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Il ne peut pas y avoir d’état de droit sans droit établi. Celui des sociétés modernes est désormais trop adapté à leur mode de vie polluant pour nous être réellement utile ; il nous faut donc reprendre de zéro. Il existe plusieurs systèmes de droit traditionnel dans le monde, dont la sharia et le droit romain, qu’il nous faudra étudier en détails et adapter à la situation contemporaine. La matière juridique étant riche et complexe, et le droit traditionnel souvent exposé dans des textes qui n’ont pas été traduits, cela représente une quantité colossale de travail. Cependant, elle est nécessaire : si l’on veut que la société de demain échappe à l’anarchie, il faut la doter d’une solide assise juridique.

6. Sécurité

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Il y a tout d’abord la sécurité extérieure, la « défense », c’est-à-dire la capacité à se défendre contre les autres pays, et ensuite la sécurité intérieure, c’est-à-dire le maintien de l’ordre. Ces deux domaines représentent une quantité considérable de méthodes et de savoirs-faire : techniques d’enquête et d’interrogatoire, cryptographie et contre-espionnage, art de la guerre et entretien des destriers, etc. Il est tout à fait possible qu’après l’effondrement, le monde soit plongé dans le chaos et que les combats puissent y être très rudes. Les recherches qui sont menées en amont se traduiront en vies sauvées ou perdues le moment venu. Comme le dit l’adage, « suer en temps de paix pour éviter de saigner en temps de guerre ». Cela est d’autant plus vrai que les méthodes de guerre traditionnelles, bien que beaucoup moins coûteuses et polluantes que les modernes, sont également bien moins efficaces par de nombreux aspects.

Économie

Les éléments de cette catégorie visent à promouvoir le bien du corps en répondant aux divers besoins physiques de l’être humain. La différence entre l’approche spirituelle et l’approche matérialiste est que dans la première, « il faut manger pour vivre et non vivre pour manger », alors que la seconde considère que les plaisirs physiques sont la clé du bonheur. Ainsi, contrairement aux sociétés contemporaines, nous ne recherchons pas une croissance infinie basée sur une stimulation plus ou moins artificielle des appétits mais simplement combler les besoins des personnes afin qu’elles puissent se tourner vers d’autres occupations. Par exemple, le nombre de calories qu’une personne doit manger par jour est parfaitement quantifiable.

7. Agro-alimentaire

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L’agro-alimentaire constitue le socle effectif de toute économie dans la mesure où tout le reste ne tourne que sur son surplus. Si la production agricole permet à peine de nourrir les paysans, personne ne pourra s’adonner à d’autres activités. En revanche, si elle est abondante, de nombreuses personnes pourront travailler dans d’autres domaines. L’agro-alimentaire moderne est profondément en crise en raison de son industrialisation. Les pratiques conventionnelles ont des effets désastreux sur l’environnement, mais ont des taux de production qui ne sont pas atteignables par les méthodes traditionnelles. Même au sein de ces dernières, toutes ne sont pas égales ; elles dépendent de techniques plus ou moins complexes et ont des effets souvent très différents, plus adaptés à tel ou tel climat, etc. Nous devons commencer par documenter ces méthodes pour éviter qu’elles ne soient perdues lors de l’effondrement, puis, dans un second temps, chercher à les améliorer dans la mesure du possible, sans jamais retomber dans la destruction écologique des techniques modernes.

8. Autres besoins

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Le corps humain a d’autres besoins à part manger. D’abord, il lui faut de l’eau, qui doit être récupérée, stockée et purifiée. Ensuite, il lui faut des vêtements pour se protéger des intempéries, dont la forme et les matériaux dépendent du climat. Il lui faut également un abri, et les sociétés traditionnelles regorgeaient de trésors en termes de techniques architecturales. Il doit conserver une bonne santé, ce qui implique une production médicale. La modernité s’est infiltrée dans tous ces domaines, ce qui nous demande de faire des recherches approfondies pour réapprendre la gestion de l’eau, la fabrication artisanale de vêtements et l’architecture traditionnelle — que ce soit à un niveau technique ou artistique —. La médecine présente des difficultés particulières car la modernité a imposé un système médical incapable de survivre à l’effondrement et traque sans relâche les alternatives. De plus, la complexité intrinsèque du domaine rajoute une difficulté supplémentaire.

9. Logistique

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Une fois que les différentes marchandises ont été produites, il faut les conserver, les déplacer, et coordonner le tout. Il y a tout un travail à faire sur la conservation mais également sur les transports, l’entretien des routes et des ponts, les cartes maritimes, etc. La logistique traditionnelle ne se limite pas aux bêtes de trait, bien qu’elles y jouent un rôle essentiel. De nombreux modes de transport ont été développés au fil du temps, au point que chacun d’entre eux pourrait représenter une science à part entière. Les bateaux à voile, par exemple, ont connu un développement très important au cours de la Renaissance.